par Soul's Bloom
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22 août 2025
Prends un instant. Ferme les yeux. Laisse le monde se dissoudre, comme une vague qui s’efface sur le sable. Dans ce silence, une question murmure, aussi vieille que les étoiles, aussi profonde que l’océan : Qui suis-je ? Ce n’est pas une énigme à résoudre, mais un chant, un écho vibrant qui traverse l’éternité. Cette question, loin de chercher une réponse, t’invite à plonger dans l’élan sacré de l’introspection, à écarter les broussailles de l’esprit pour révéler la verte vallée de ton être véritable. Là, au cœur de toi, se trouve une vérité lumineuse, un espace où toute séparation s’efface, où autrui et toi ne faites qu’un. Regarde en toi. Que vois-tu ? Un nom, une histoire, des rôles (parent, ami, rêveur). Ces identités sont comme des broussailles, un amoncellement de pensées, de souvenirs, de croyances qui obstruent le chemin vers ta nature profonde. Tu te crois défini par ce que tu fais, ce que tu possèdes, ce que tu crains. "Je suis celui qui a échoué", "je suis celle qui doit plaire", "Je suis ce que le monde voit en moi." Mais pause un instant. Ces étiquettes, ces histoires, ne sont-elles pas des nuages traversant le ciel de ta conscience ? Elles surgissent, dansent, puis s’évanouissent. Sont-elles vraiment toi ? L’esprit tisse ces récits avec une habileté infinie, construisant un "je" qui semble solide, réel. Pourtant, ce "je" est une illusion, un voile fragile qui t’éloigne de la vérité. Chaque fois que tu t’identifies à une pensée... "Je suis ceci", "Je ne suis pas assez cela"... tu t’éloignes de la verte vallée, cet espace intemporel où ton essence repose, libre, immuable. Dans cette séparation, autrui devient un étranger, un miroir déformé par les craquelures de l’illusion. Mais regarde plus près : ces broussailles ne sont pas des chaînes. Elles sont des voiles, prêts à s’écarter sous le souffle de ta présence. Dans le tumulte des pensées, un guide silencieux t’appelle. C’est l’âme, la nature profonde de ton être, un pointeur discret qui révèle les brèches de l’illusion. Ces fissures, un doute, une peine, une colère soudaine, ne sont pas des failles à cacher. Elles sont des portails, des invitations à revenir à la source. Quand une émotion te traverse, elle te montre où tu t’es perdu, où tu as cru que le "je" était réel. Qui observe cette émotion ? Qui voit cette pensée ? Ce n’est pas le personnage de l’histoire. C’est une présence plus vaste, un espace silencieux qui n’est jamais touché par ce qui passe. Cette présence est toi ,la conscience pure, l’éternel témoin. Qui suis-je ? n’est pas une question à résoudre, mais un chemin à parcourir. C’est un abandon, un lâcher-prise des histoires pour goûter l’écho de l’être. Assieds-toi dans un espace calme. Ferme les yeux. Laisse une pensée surgir, comme un oiseau traversant le ciel. Ne la retiens pas, ne la repousse pas. Qui voit cet oiseau ? Reste dans cet espace d’observation. Sens ton souffle caresser ton cœur, comme une vague douce sur la rive. Inspire, en laissant les broussailles, jugements, peurs, désirs, se dissoudre. Expire, en t’ouvrant à la paix qui précède toute pensée. Cet instant est la verte vallée, l’espace où l’âme se reconnaît, libre de tout masque. Pourquoi l’esprit résiste-t-il à cette simplicité ? Parce qu’il aime tisser des histoires, courir après des désirs, se perdre dans le jeu de l’illusion. Mais chaque craquelure, chaque émotion qui te semble t’éloigner, est une invitation à revenir. Accueille-la. Quand la colère monte, demande : Que veux-tu me montrer ? Quand le doute t’envahit... Qui doute ? Laisse ces brèches devenir des portes. Écris une croyance qui te limite, "je ne suis pas assez", "Je dois réussir" et questionne-la : Est-ce vrai ? Qui serais-je sans cette histoire ? Sens l’espace qui s’ouvre, la liberté qui naît lorsque les broussailles s’effacent. Dans cet instant, rien ne manque. Tu n’as rien à devenir, rien à prouver. Ferme les yeux. Savoure la sensation d’être. Pas le "je" de l’histoire, mais la présence qui observe, l’espace où tout apparaît. Cette présence est la verte vallée, l’infini de ton être. Elle n’est ni loin de toi, ni séparée d’autrui. Elle est l’unité, la lumière qui brille dans chaque regard, dans chaque souffle. Les craquelures de l’illusion, ces moments où tu te sens perdu, ne sont que des dans d rappels, des échos t’invitant à reconnaître : tu n’es pas le personnage. Tu es le tout, vibrant dans l’éternel maintenant. Qui suis-je ? est un chant d’amour, une danse silencieuse vers la vérité. Ne cherche pas la réponse. Laisse la question t’envelopper, te guider, te ramener au silence où tout est déjà complet. Chaque pas dans cette introspection est un retour à la maison. Les broussailles s’effacent, les craquelures s’illuminent, et il ne reste que l’éclat de ton être... vaste, libre, éternel. Prends un instant, maintenant. Respire. Tu es déjà, pleinement, l’infini dansant dans la lumière douce de l’instant.